Retour en images sur les Journées #AAD 2023

Les Journées #AAD, qui se sont tenues les 29-30 avril et 1e mai ont rencontré un vif succès : près de 200 personnes, sages-femmes, gyncologues-obstétriciens, accompagnantes en périnatalité, sociologues, juristes, artistes ont participé, échangé, débattu sur un sujet ô combien d’actualité : Liberté(s) et Responsabilité(s).

L’accouchement accompagné à domicile est comme l’arbre qui cache la forêt

Derrière ce choix simple en apparence, accueillir son enfant à la maison plutôt qu’en maternité, de nombreux enjeux sont dissimulés, pour les femmes et les sages-femmes.

Un enjeu sociétal

Chaque femme devrait pouvoir avoir accès à ce parcours si elle le souhaite. Elle ne devrait pas avoir à batailler pour faire accepter et comprendre son choix. Elle ne devrait pas ‘avoir de la chance’ d’habiter près d’une des 80 sage-femme pratiquant l’#AAD en France métropolitaine. Elle ne devrait pas être déconsidérée, marginalisée. De même pour les sages-femmes, elles ne devraient pas subir de menace, elles ne devraient pas avoir à exercer sans assurance car inaccessible. Elles devraient au contraire être encouragées, formées, considérées. Il s’agit bien là d’une question d’égalité.

Un enjeu d’autonomie

Les femmes souhaitent retrouver de l’autonomie, de la compétence lors de leur accouchement tout comme les sages-femmes souhaitent être reconnue comme légitime et autonome pour accompagner les femmes qui accouchent, quel que soit le lieu où elles accouchent.

Un enjeu de santé publique

Les indicateurs de bonne santé des mères et des enfants nés à domicile, statistiques à l’appui, devraient guider les choix politiques en terme de santé périnatale et non être ignorés. Enfermer toutes les femmes et tous le enfants dans un schéma de naissance standardisé, où chaque acte est réalisé de manière systématique ne répond pas à la demande des familles. Il est temps aujourd’hui de construire une alliance thérapeutique entre personnels soignants et familles.

Un enjeu féministe

Il est évident qu’un choix aussi déterminant dans la vie d’une femme doit être respectée en toute circonstance. Sans aucune exception. C’est un enjeu d’autant plus marqué pour la profession de sage-femme puisque nous sommes à 98% des femmes. Il semble indispensable de soutenir cette pratique lorsqu’elle est exercée avec rigueur, engagement, bienveillance. Il s’agit bien là d’une question de liberté